En fonction de l’espèce qu’un chasseur souhaite chasser, il est tout à fait possible d’utiliser différentes armes. Toutefois, des règles entourent le choix de leurs composantes, notamment les munitions, les flèches, la tension de l’arc, de leur calibre, ainsi que de l’utilisation d’équipement supplémentaire comme le laser, le pointeur, l’appelant ou encore les appareils électroniques. Tour d’horizon sur les différentes armes de chasse possible.
La carabine et les fusils
Afin de chasser avec une carabine, y compris les carabines à poudre noire ou à chargement par la bouche, ou un fusil, le code F doit être indiqué dans le certificat du chasseur. Il est donc essentiel d’avoir suivi une formation adaptée et de disposer d’un permis de possession et d’acquisition d’arme à feu. Ce dernier est obligatoire pour acheter une arme à feu, à moins qu’elle n’ait été empruntée et qu’elle soit manipulée sous la surveillance directe du propriétaire.
Le calibre autorisé varie selon l’espèce chassée, tout comme le type de percussion des cartouches dans les carabines. L’utilisation de la carabine est interdite pour chasser le dindon sauvage ou les oiseaux migrateurs. Quant à la carabine à air comprimé, elle est autorisée pour la chasse de certaines espèces de petit gibier.
L’arc et l’arbalète
Pour chasser avec un arc ou une arbalète, il est indispensable de disposer d’un certificat du chasseur portant le code A ou B. Bien que l’information soit mentionnée au verso de ce certificat, depuis l’année 2007, le code F ne permet pas la chasse avec une arbalète.
En fonction de l’espèce chassée, il est important de s’assurer que la tension ainsi que l’extension de l’arc et le diamètre de coupe de la pointe des flèches respectent les exigences maximales. Qu’un chasseur chasse à l’arc ou à l’arbalète, la pointe de la flèche doit être aussi tranchante qu’une lame de rasoir.
Il y a aussi une arme de jet au même titre que l’arc et l’arbalète, c'est le lance-pierre.
Quelques précautions pour l’usage d’une arbalète
Il est primordial de garder à l’esprit que l’arbalète, comme toute autre arme de chasse, est une arme qui doit être manipulée prudemment. En effet, une arbalète armée doit être maniée de la même manière qu’une arme à feu chargée. Son utilisateur doit donc porter une attention particulière aux obstacles qui pourraient gêner la course des branches de l’arbalète au moment du tir.
Comment se déroule l’abattage ?
L’abattage d’un anomal avec un arc ou une arbalète se déroule de la même manière. Quand il s’agit d’un gros gibier, il faut attendre 30 minutes à quelques heures après avoir tiré la flèche, en fonction de la partie du corps de l’animal touché. Ce délai permet à l’animal de se coucher ou de mourir. La partie du cœur, des poumons et du foie est le point d’impact idéal, la tête et le cou ne constituent pas des cibles convenables.
Quelles sont les particularités d’une chasse à l’arbalète ?
Bien que la particularité de l’arbalète soit similaire à celle d’une arme à feu, il ne faut en aucun cas oublier qu’une arbalète est un arc monté sur un fût. Les mêmes techniques de chasse s’appliquent alors aussi bien à l’arbalète qu’à l’arc. En effet, ces deux armes disposent d’une portée semblable, à savoir réduite et très sensible à l’évaluation précise des distances.
De ce fait, il est conseillé de pratiquer le tir avant de chasser pour bien connaître son arme, ses capacités et ses limites. L’apprentissage du tir est plus simple avec une arbalète qu’avec un arc. Lorsque sa portée est respectée, il est possible d’obtenir des groupements d’impacts convenables pour chasser en moins de temps de pratique qu’avec un arc.
Comment transporter une arbalète en toute sécurité ?
Pour la sécurité, durant les déplacements à pieds, la corde de l’arbalète ne doit jamais être armée, à savoir enclenchée dans le dispositif de tir, et ce, même si la rampe n’est pas équipée d’une flèche. Lorsque l’utilisateur est sur ou à bord d’une voiture, il est interdit d’avoir une arbalète armée, même si la rampe ne contient pas une flèche.
Quid des autres armes de chasse ?
À part les carabines, fusils, arcs et arbalètes, il existe également d’autres armes de chasse, comme :
Le couteau de chasse
Au même titre que la carabine et le fusil, un couteau de chasse figure parmi l’arsenal d’un chasseur, notamment la dague de chasse et de vénerie. Différents modèles de dagues de chasse existent pour le sanglier, le cerf ou le chevreuil. Fabriqués pour servir le grand gibier, ils se composent d’une lame simple ou à double tranchant, en carbone ou en acier inox, avec une manche en métal, en bois ou en cuir. Une dague de chasse avec une manche en bois de cerf figure parmi les armes blanches les plus sollicitées.
Les armes de poing
En France, chasser avec une arme de poing, notamment un pistolet ou un revolver est interdit. Ces armes de la catégorie B exigent l’obtention d’un permis de port d’arme, uniquement réservé aux forces de l’ordre, ainsi qu’aux tireurs sportifs.
Il est à savoir que seules les armes de catégorie C sont autorisées pour la chasse : les armes à feu d’épaule, à répétition manuelle, à canon rayé, munies d’un système de rechargement à pompe chambré pour les calibres 8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 41, d’une capacité de 5 coups maximum.
Les munitions, cartouches et calibres de chasse
Les armes et les munitions de chasse sont indissociables. Il convient alors à un chasseur de choisir avec précision le calibre, ainsi que la munition adaptée en fonction du gibier qu’il souhaite chasser. En ce qui concerne les carabines, vous avez le choix entre une trentaine de calibres différents. Si vous optez pour un fusil de chasse, le choix est malheureusement plus limité. En effet, le calibre 12 est la plus courante des munitions utilisées pour cet effet. Ceci dit, c’est un excellent calibre pour chasser aussi bien le gibier que le cervidé. Pour chasser le petit gibier, vous pouvez utiliser des cartouches de calibre 6 ou 7. Et enfin, n’oubliez pas de vérifier vos flèches si la chasse à l’arbalète ou à l’arc est votre passion.
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